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Citoyenne du monde

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19 Janvier 2022

Un autre nouveau départ, un départ pas comme les autres ! Cette fois-ci, peut-être le plus attendu, le plus lointain, le plus couteux parce qu’il survient dans un moment particulier de ma vie. Tout est grâce ! « Autrefois congolaise, avant-hier, burundaise, hier italienne, aujourd’hui thaïlandaise et demain, on ne sait pas. Qu’il est beau d’être citoyen du monde ! » : telle a été l’exclamation d’un de mes chers familiers quand il a su que je venais d’arriver en Thaïlande. 

Mais pourquoi toutes ces « métamorphoses » ? Ça vaut vraiment la peine d’affronter la fatigue de recommencer chaque fois l’aventure avec un nouveau peuple, une nouvelle langue, une nouvelle culture et tradition, les tracasseries des documents, les risques et exigences de ce monde fortement marqué par la pandémie de la Covid 19 ? Nombreux sont ceux qui se posent ce genre de questions au sujet de la mission aujourd’hui. 

Et nous disons oui. Quand le motif qui nous anime est la foi, ça vaut la peine. Cette foi capable de déplacer les montagnes nous met aussi en mouvement. Elle est l’expression de l’amour du Christ qui inonde nos cœurs et nous presse (Cf. 2Cor 5,14). Ainsi nous pouvons partir comme Abraham, Moise, Marie, Jésus lui-même et comme beaucoup d’autres disciples de notre temps, pour partager la joie de l’Evangile. L’Evangile vécu au quotidien resserre les liens d’amour et de fraternité entre les humains, rompt les barrières des ethnies et des provenances et génère des fils et des filles de Dieu, de vrais citoyens du monde. 

Encore une fois, le Seigneur a voulu faire preuve de sa bienveillance et confiance à mon égard. Après huit ans d’études et de service passés en Italie, il a voulu accomplir sa promesse pour moi en me confiant cette nouvelle mission : être un signe de son amour, de sa miséricorde et de sa présence au milieu du peuple thaïlandais. En serai-je capable ? Je n’en sais rien. Lui sait au moins que j’ai besoin de Lui pour vivre ce qu’Il me demande.

Je suis au début de cette nouvelle expérience et j’ai à peine commencé l’apprentissage de la langue. Elle m’épouvante car elle n’a rien à voir avec tout ce que ma tête peut imaginer. Mais j’ai de l’espoir. Comme il a délié la langue du sourd-muet, ainsi il se chargera aussi de la mienne. 

Dans ce premier mois de ma présence ici, j’ai eu déjà la joie d’accompagner mes consœurs dans les visites et activités pastorales auprès de quelques petites communautés chrétiennes de certains villages du Nord. J’ai pu aussi partager la joie de porter l’Enfant Jésus dans les familles chrétiennes et non chrétiennes de notre paroisse qui désiraient l’accueillir à l’occasion de Noël. C’était vraiment une expérience particulière qu’on ne voit pas dans nos églises pleines de chrétiens. Cela me faisait penser aux Actes des apôtres. Je remercie le Seigneur pour ce don et pour m’avoir associée à son œuvre malgré mes multiples limites et fragilités.                            

                                                                             

Francine Bisimwa mmx

Nativa di Bukavu(R.D.Congo) Dopo gli anni della formazione svolta a Bukavu, ha fatto la prima esperienza missionaria in Burundi dove ha lavorato nell’ambito del catechismo, dell’insegnamento della religione e nelle attività dell’AMV. Dal 2013, si trova in Italia per la preparazione alla prossima missione. Ha conseguito il baccalaureato presso l’Università Pontificia Salesiana.